Penny, Louise – La folie des foules

Titre original : Madness of crowds
Traduction :  Lori Saint-Martin et Paul Gagné


Au sortir de la pandémie Covid, une éminente statisticienne, Abigail Robinson, est invitée à prononcer une allocution à l’université. Elle préconise, chiffres à l’appui, l’élimination des handicapés et des vieux qui souffrent et dont le coût est élevé alors que les ressources sont limitées. Des coups de feu sont tirés sur la conférencière qu’Armand Gamache, chargé de sa sécurité, protège immédiatement..
Abigail est suivie par de nombrebux citoyens dominés par la peur et la cupidité. Bien qu’Armand ait sauvé Abigail, ce que certains lui reprochent, il honnit son discours d’autant plus qu’une de ses petite-filles est atteinte du symptôme de Down.
Qui donc veut éliminer Abigail ? Les défenseurs du choix de vie ou ceux qui désignent une cible afin de détourner l’attention de leurs propres méfaits ?

Une thèse telle que celle avancée par Madame Robinson a malgré qu’on en pense toutes les chances de subjuguer les foules pour autant que la peur et leur pouvoir d’achat soient habilement titillés. C’est une proposition qui fut d’ailleurs appliquée dans les années du nazisme pré-guerre.
La folie des foules est en effet une chose puissante et qu’aucune raison, aucune valeur ne retient plus quand on tire sur les bons cordons.
Un roman plein de finesse et d’intelligence, à l’écriture délicate, avec des instants de douceur et des pointes d’humour, toutes qualités propres à l’auteure

19 réflexions sur « Penny, Louise – La folie des foules »

  1. Je ne suis pas atteint d’agoraphobie, ayant été formé très jeune à toujours faire face sans baisser les yeux. J’arrive à me contrôler, parce que formé et entrainé pour. Cependant, j’ai vécu des mouvements de foule, gigantesques. Je n’ai pas eu à craindre pour ma vie, ma réputation protégeait. Aussi j’ai vu ce qu’une foule fait par hystérie maladive, sous emprise de coca par centaine tombent sur une personne, qui lapident, jets de pierres puis terminent à coup de barres de fer à béton. …
    Cela rappelle ce qu’il s’est passé en France lorsque la foule, en très grande partie des femmes de Paris, est allée aux grilles de Versailles réclamer du pain au Roi le 05 octobre 1789.
    Bonne trame, surement intéressant à lire.

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      1. J’ai vu l’un et l’autre. Sans pouvoir intervenir. Je devais pour mes employeurs rester celui qu’ils admiraient. Un être humain, très humain. Le (« collègue ») a été rapatrié sanitaire, et ils ont bloqué l’avion pendant une journée… On a jamais appris la suite. L’année d’après j’ai été nommé sur un autre chantier avec 10 fois plus de travail et de responsabilités. … …

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  2. bon, alors puisque mes doigts vont plus vite que mon cerveau, je reprends =
    j’ai lu une grande partie de la série Gamache, mais pas encore celui-ci – du coup évidemment, après ton billet, j’ai envie de retrouver Three Pines et ses habitants – (il va te falloir effacer mon « j' » précédent, désolée 😀

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