Butler, Octavia E. – L’aube

Titre original : Dawn
Traduction : Jessica Shapiro


Sur terre, les hommes ont mené la guerre ultime, celle qui a éteint toute vie. Quelques hommes ont cependant été recueillis par les oankali et endormis le temps pour eux d’assainir la terre.
Lilith sera la première éveillée, la première femme comme dans les écritures. Elle est enfermée dans une pièce dont seule la parole la délivrera, et l’ouvrira à la rencontre de l’autre radicalement autre, effrayant autant qu’intrigant. Les oankali, bipèdes multi-tentaculaires, ont pour but de s’unir génétiquement aux hommes avant de les reconduire sur la terre régénérée.
Lilith est sans doute, parmi les hommes réveillés plus tard, la plus curieuse de l’autre, elle s’attachera même à un jeune ooloi, un ooloi étant celui qui transmet l’amour spirituel et sensoriel entre deux oankali, ou deux êtres humains
Presqu’aussitôt après leur réveil, les hommes forment des clans, se battent, tentent de violer les femmes comme si cette violence était la signature de l’humain

Ce superbe roman suscite d’innombrables questions auxquelles nulle réponse n’est donnée puisqu’il n’y en a pas et que seul le pouvoir autoritaire affirme ou rejette.
Et parmi ces questions, les essentielles : qu’est ce qu’être humain ? la nature humaine est-elle si exceptionnelle qu’il convienne de préserver sa pureté à tout prix? 
Certes les oankali influencent les hommes pour qu’ils aillent dans le sens de leur projet, mais ces contraintes ne sont-elles pas la source même de la vraie liberté ? D’une liberté qui marche vers un but en s’appuyant sur les contraintes et non une liberté qui part en tout sens, guidée par des pulsions souvent destructrices.

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