George, Elizabeth – Un goût de cendre

Titre original : Playing for the Ashes
Traduction : Dominique Wattwiller

Kenneth Fleming, star du cricket, est découvert asphyxié dans un cottage du Kent où résidait son amante, Gabrielle. Pourtant ce même jour il devait partir en Grèce avec son fils pour fêter ses 16 ans.
L’inspecteur Linley et le sergent Havers retracent le parcours de Fleming, parcours émaillé de trois femmes qu’il aime et qui l’aiment, toutes trois suspectes.
Marié jeune à Jean et père de trois enfants, Kenneth est contacté par une ancienne enseignante argentée, Miriam Whitelaw, désireuse d’en faire un champion reconnu et surtout de s’en faire aimer. Sa propre fille, Olivia, révoltée contre sa mère, mènera une vie de débauche jusqu’à sa rencontre avec Chris, un homme généreux qui l’accompagnera dans sa vie et dans sa lourde maladie.

Ce roman, outre les thèmes de l’amour et de la maladie, souligne l’opposition éthique entre la justice humaine et la justice légale.
Ainsi voler des animaux sujets à expérimentations dans des laboratoires est légalement défendu et humainement juste.
Ainsi, comme l’inspecteur Linley le fait, commettre une injustice tant légale qu’humaine pour susciter l’aveu d’un criminel révèle l’immoralité de cet homme quand sa carrière est en jeu et son extrême rigueur morale quand d’autres personnes sont concernées.
Un Elizabeth George de qualité qui a suscité tantôt ma révolte, tantôt mal compassion, et qui a détruit mon estime déjà mal en point pour l’inspecteur Linley.