Prose, Nita – La femme de chambre

Tirre original : The Maid
Traduction  Estelle Roudet


Molly Gray la narratrice de ce roman, vit seule depuis la mort de sa grand-mère qui l’a éduquée et protégée avec amour contre la méchanceté du monde, car Molly prend toute parole au premier degré, et toute conduite comme sincère, ce qui lui a valu bien des sarcasmes et des brimades.
Par chance elle est engagée comme femme de chambre dans le prestigieux hôtel Regency Grand.
Molly est ruinée depuis qu’un jeune escroc, mimant l’amoureux transi l’a piégée et dépouillée de son héritage, aussi compte-t-elle sur les pourboires que lui laissent les clients mais dont sa cheffe qui la déteste s’empare avant qu’elle ne puisse les recueillir.
Un jour la femme de chambre découvre le très riche monsieur Black dans son lit, mort. L’inspectrice Clark appelée sur les lieux, déclare cette mort suspecte et mène une enquête qui, on s’en doute, conduira à soupçonner, et à inculper Molly.

A la fois crédule puisqu’elle ne peut concevoir la duplicité, et extrêmement intelligente dans ses déductions et réflexions, Molly est une personne attachante dans son besoin d’être protégée et du fait qu’elle se donne toute entière tant dans son travail comme dans ses affections.
Au départ, j’ai eu envie de classer Molly dans une catégorie, par exemple dans le spectre autistique, mais l’auteure ne le fait à aucun moment, refusant cette limitation, cet enfermement et elle a bien raison parce qu’ainsi Molly peut être ce qu’elle est sans réserves.
C’est un roman sympathique, touchant, parfois drôle, qui se laisse lire avec plaisir mais risque de sombrer rapidement dans les oubliettes de ma mémoire.