Abel, Barbara – Comme si de rien n’était

En allant rechercher son fils Lucas après son cours de solfège, Adèle Moreau tombe sur son professeur, Hugues Lionel, qui la reconnaît et l’appelle Marie, au grand étonnement de la jeune mère.
Peu après l’enseignant apprend que son père, dont il est proche, est atteint d’Alzheimer. Préoccupé par cette nouvelle et ruminant l’échec de sa vie, Hugues se jette avec avidité sur le souvenir de cette nuit alcoolisée avec Marie il y a 9 ans et s’interroge sur la famille Moreau jusqu’à l’obsession.
Adèle est mariée à Bertrand mais leur relation est bancale, il est sujet à de longues semaines de froideur où, démunie et en grande détresse, la jeune épouse cherche en vain quelque chaleur vitale.
Quant à Lucas, cet enfant solitaire a intégré et fait siennes les failles de ses parents.

Les personnages de ce roman possèdent quasi tous l’art de faire les mauvais choix, se laissant systématiquement guider par leurs pulsions et leurs émotions plutôt que par la raison ou la vertu.
Pourquoi Adèle, architecte d’intérieur au goût très sûr devient-elle une petite chose frémissante chez elle ?
Pourquoi Bertrand, amoureux fou de sa femme, devient-il une pierre dure dès qu’il a l’impression qu’on lui dissimule quelque chose ?
Et pourquoi Hugues plonge-t-il dans une telle obsession jusqu’à dépasser toutes les limites ?
Pour connaître les réponses à ces questions, lisez ce thriller psychologique où chacun des personnages est travaillé par son passé douloureux mais qui, à mes yeux, manque de cohérence et de crédibilité quand il s’emploie à conclure.

Merci à Vanessa et les éditions Recamier, merci à Babelio pour cette lecture.