
Lorsque Michel Béjart avise les corps de deux nourrissons dans sa cave, il s’en prend violemment à Valérie, sa femme qui s’enfuit avec leur fils de 5ans, Hadrien. Et c’est l’accident !. Le garçon s’en sort avec les jambes brûlées, la mère gravement blessée. Après un passage à l’hôpital, Valérie est emprisonnée sur simple dénonciation de son mari (sans expertise psychiatrique ni mise en cause du mari !!!)
Si petit qu’il soit Hadrien a compris que son père a voulu détruire sa femme. Il cultive dès lors une haine féroce , démente, envers lui.
Pour se blanchir la conscience, Michel crée une fondation pour l’adoption. Or, quand deux nourrissons sont enlevés dans deux maternités différentes, la commissaire Jeanne Muller chargée de l’affaire remarque que les deux couples sont passés par cette fondation
En plus de cette enquête, Jeanne veille sur la jeune Samia .qu’elle a arraché au milieu de la prostitution pour la confier à un couple en deuil d’une enfant
D’une écriture simple, assujettie à l’action, ce livre est un roman de haine, celle des hommes, monstrueuse, irrépressible, et dirait-on même, constitutive de leur masculinité
Un roman de courage aussi, celui des femmes blessées, rendues folles, dévastées par la vie et les hommes
Un récit manichéen donc, caricatural même, sans nuances, sans pitié, sans justice