de Roany, Céline – Les beaux mensonges

Céleste Ibar est sortie de l’enfer marquée par deux balafres au visage et de multiples blessures à l’âme. Intégrée dans la police de Nantes, elle est boudée par sa nouvelle équipe parce qu’ayant pris un de ses enquêteurs en flagrant délit de violence conjugale, elle refuse d’étouffer l’affaire. Par rétorsion, son chef l’envoie constater le suicide d’une riche bourgeoise, Anne Arnotte, avec, pour la seconder, Ithri, jeune policier aux allures nonchalantes mais génie des écrans.
Très vite, Céleste écarte la thèse du suicide et en effet l’autopsie révèle une bien sombre et triste histoire cachée sous les riches vêtements, la distinction et la générosité de celle que tous disent sainte. Une histoire où un étrange testament sème la confusion et où les mensonges ne sont beaux que de protéger les belles réputations

Superbement écrit et construit, ce livre frappe par son sérieux, son humanisme et sa tristesse en bruit de fond.
L’intrigue se déploie autour de deux figures que tout oppose :
– Anne, la seule qui parle en je, camoufle et maquille ses blessures. Elle est le trou noir de ce roman vers lequel convergent aussi bien la bonté des femmes que les plus vils instincts des hommes
– Céleste, que les épreuves ont dépouillée de tout ego, expose et assume son visage balafré. Elle est, en quelque sorte, le trou blanc de ce livre puisque sa gravité tient les autres à une distance qui impose le respect, mais entrave tout élan de sympathie

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